Le droit de bénéficier d’un accès complet, libre et éclairé à l’information, aux services et aux produits contraceptifs est au cœur de la santé et des droits sexuels et génésiques, ainsi que du droit de jouir du meilleur état de santé possible. Ces droits sont universels, inaliénables et indivisibles, et les États ont le devoir de les respecter, de les protéger et de les mettre en œuvre au maximum de leurs ressources disponibles. Il existe une série d’obstacles et d’opportunités qui empêchent ou facilitent l’accès à la PF. Le pouvoir, la gouvernance et la responsabilité, ainsi que la participation et le leadership des femmes, influencent tous les résultats et la capacité des acteurs clés à agir en faveur de la PF.
Le Malawi a été félicité pour avoir adopté un grand nombre des politiques et stratégies nécessaires et est en bonne voie pour atteindre le taux global de couverture contraceptive de 60 % d’ici à 2020. Malgré cela, le véritable défi consiste à atteindre les groupes les plus marginalisés, tels que les jeunes, où les besoins ne sont pas satisfaits, ainsi que le manque de contrôle et de choix des femmes en raison de l’inégalité des relations de pouvoir entre les sexes. Pour ces groupes, il existe peu d’incitations politiques ou institutionnelles à faire avancer des programmes coordonnés et bien financés susceptibles de faire progresser le Malawi de manière significative – en raison de problèmes culturels profondément enracinés et d’une structure institutionnelle fragmentée.
Selon l’évaluation des Services de santé adaptés aux jeunes (Youth Friendly Health Services – YFHS) de 2014 :
– Les besoins non satisfaits en matière de méthodes de planification familiale chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans sont de 19 %.
– 31% des jeunes aimeraient avoir accès au planning familial mais n’en ont pas les moyens
– 31,7 % des jeunes ont entendu parler du YFHS
– 13% ont déjà utilisé ces services.
