Les femmes trouvent-elles l’anneau vaginal à la progestérone acceptable ? Résultats obtenus au Kenya, au Nigeria et au Sénégal

L’anneau vaginal à la progestérone est un contraceptif conçu pour être utilisé par les femmes qui allaitent pendant la première année du post-partum. Ce rapport présente les résultats d’une étude d’acceptabilité du PVR au Kenya, au Nigeria et au Sénégal. Les femmes qui ont recours à des services de planification familiale post-partum se sont vu proposer diverses options contraceptives, y compris la PVR. Sur les 174 femmes participantes, 110 (63 %) ont utilisé un anneau et 94 (54 %) ont terminé l’étude en utilisant deux anneaux sur une période de six mois. Les femmes ont été interrogées jusqu’à trois fois : au moment de leur entrée dans l’étude, à 3 mois (fin du premier cycle de l’anneau) et à 6 mois (fin du deuxième cycle de l’anneau ou lorsqu’ils ont quitté l’étude s’ils l’avaient interrompue plus tôt). De nombreux participants ont trouvé l’anneau acceptable, plus des trois quarts d’entre eux déclarant qu’il était facile de l’insérer, de le retirer et de le remettre en place. Si une petite proportion de femmes ont été expulsées de l’anneau, la majorité d’entre elles ne l’ont pas été. Ces résultats suggèrent que même dans les pays où les produits de santé vaginale sont peu ou pas utilisés, les anneaux vaginaux contraceptifs offrent aux femmes une nouvelle option qu’elles sont capables et désireuses d’utiliser.

Les anneaux vaginaux contraceptifs constituent une nouvelle catégorie de produits dans de nombreux pays en développement. Il existe deux anneaux vaginaux contraceptifs sur le marché : un anneau trimestriel contenant de la progestérone disponible dans quelques pays d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud sous la marque Progering® ; et un anneau mensuel contenant de l’étonogestrel et de l’éthinylestradiol vendu sous la marque NuvaRing® en Europe, aux États-Unis et dans d’autres pays industrialisés. Les anneaux vaginaux contraceptifs présentent des avantages particuliers pour les utilisatrices et les systèmes de santé : Les utilisateurs peuvent insérer et retirer eux-mêmes l’anneau, ce qui leur permet de mieux contrôler la manière dont le produit est utilisé, tandis que les systèmes de santé bénéficient d’une formation clinique, d’un équipement et de fournitures limités.

Les anneaux vaginaux contraceptifs diffèrent des autres contraceptifs, qu’il s’agisse des contraceptifs à usage personnel, tels que les pilules, les préservatifs et autres méthodes de barrière, ou des contraceptifs fournis en clinique, tels que les implants, les dispositifs intra-utérins (DIU), les injectables et la stérilisation. Étant donné que les anneaux vaginaux contraceptifs constituent une nouvelle catégorie de produits pour les utilisateurs et les prestataires de services de planification familiale, il est important de comprendre leur acceptabilité par ces parties prenantes essentielles. Dans de nombreux pays en développement, l’utilisation de tout produit vaginal, y compris les tampons et les préservatifs féminins, est limitée, voire inexistante. Étant donné le faible niveau d’exposition aux produits vaginaux dans ces contextes, on ne sait pas grand-chose du niveau de confort des utilisatrices avec les anneaux vaginaux, de leurs préoccupations, de leurs pratiques d’utilisation et des réactions de leurs partenaires et de leur entourage.

Ce rapport présente les résultats d’une étude sur l’acceptabilité d’un anneau vaginal à la progestérone menée au Kenya, au Nigeria et au Sénégal. Le PVR n’est pas encore disponible dans ces pays. Les rapports des femmes sur leur expérience de l’utilisation du PVR sont inclus. Les implications de ces résultats pour l’introduction du PVR dans ces pays et dans d’autres où les niveaux d’utilisation des produits vaginaux sont également faibles sont discutées.