Associations entre les services d’avortement et l’acceptation de la contraception post-abortum dans six États indiens

Les femmes qui subissent des avortements provoqués ou des soins post-avortement courent un risque élevé de grossesse ultérieure non désirée, et des intervalles de moins de six mois entre l’avortement et la grossesse ultérieure peuvent être associés à des résultats défavorables. Cette étude met en évidence la prévalence et les caractéristiques de l’acceptation de la contraception après avortement dans 2 456 établissements de santé de six grands États indiens, parmi 292 508 femmes ayant reçu des services de soins liés à l’avortement entre juillet 2011 et juin 2014. Quatre-vingt-un pour cent des femmes ont accepté les méthodes contraceptives post-abortum : 53 % à court terme, 11 % pour les dispositifs intra-utérins et 16 % pour la stérilisation. L’acceptation de la contraception après avortement était la plus élevée chez les femmes âgées de 25 ans et plus, ayant reçu des services au premier trimestre, ayant subi un avortement provoqué, ayant fréquenté des établissements de santé de niveau primaire et ayant subi des avortements médicamenteux. Les médecins bénéficiant d’un soutien après la formation étaient plus susceptibles de proposer des contraceptifs, mais aucune association n’a été observée entre ce soutien et l’acceptation des stérilets ou de la stérilisation. Des interventions globales en matière de prestation de services, notamment en garantissant la disponibilité de prestataires qualifiés et de produits contraceptifs, en offrant un encadrement clinique aux prestataires, en identifiant et en corrigeant les préjugés des prestataires et en améliorant leurs compétences en matière de conseil, peuvent accroître l’acceptation des contraceptifs après avortement et réduire le nombre de grossesses non désirées.