Le Réseau africain du budget de la santé (AHBN) a demandé au gouvernement fédéral de redoubler d’efforts dans sa détermination à atteindre l’engagement de la planification familiale (PF) 2030.
En mars 2022, le gouvernement fédéral a officiellement lancé à Abuja l’engagement 2030 en matière de PF, qui comporte huit domaines d’intervention : “D’ici à la fin de 2030, le Nigeria envisage un pays où chacun, y compris les adolescents, les jeunes, les populations touchées par une crise et les autres populations vulnérables, est en mesure de faire des choix éclairés, d’avoir un accès équitable et abordable à une planification familiale de qualité et de participer sur un pied d’égalité au développement de la société.”
Compte tenu du taux de croissance rapide de la population mondiale, qui s’élève actuellement à huit milliards d’habitants, et de la population du Nigeria, estimée à plus de 200 millions d’habitants, l’appel à une action concertée de la part du gouvernement pour atteindre le PC 2030 arrive à point nommé.
L’engagement pris par le Nigeria d’allouer 1 % de son budget de santé à la planification familiale, tant au niveau fédéral qu’au niveau des États, dans le cadre des efforts déployés pour atteindre le programme FP2030, nécessite des efforts concertés et un financement innovant afin que la planification familiale soit correctement prise en charge par tous ceux qui en ont besoin.
Outre le lancement récent de documents par le gouvernement fédéral, AHBN s’inquiète de l’absence d’efforts tangibles de la part du gouvernement pour garantir la réalisation du PC 2030 afin de maîtriser la population du pays.
Il est encore plus inquiétant de constater que la majorité des plus de 200 millions d’habitants du Nigeria, dont 70 % ont moins de 30 ans.
Le groupe de travail MAYE (Meaningful Adolescent and Youth Engagement) de l’AHBN appelle donc les gouvernements à tous les niveaux et les autres parties prenantes essentielles à mettre en place des modalités pour garantir que les jeunes du pays soient engagés de manière productive en leur fournissant une éducation de qualité et en leur permettant d’acquérir des compétences afin qu’ils puissent contribuer à la croissance socio-économique du pays.
Il est nécessaire d’avertir ici que la population jeune peut être un atout ou un fardeau pour le pays, en fonction de la manière dont le gouvernement aborde les questions qui la concernent.