Malgré des preuves solides concernant les contraceptifs réversibles à longue durée d’action (LARC), leur faible taux d’échec, leur retour immédiat à la fécondité et leur sécurité, l’utilisation des LARC chez les jeunes est faible. Nous avons évalué l’effet sur l’utilisation des contraceptifs de la formation de prestataires de services adaptés aux jeunes pour conseiller et fournir toutes les méthodes contraceptives, y compris les LARC, dans la même unité. Une technique d’échantillonnage de commodité a été utilisée pour sélectionner 20 unités de santé accueillantes pour les jeunes, dix dans chacune des régions d’Amhara et de Tigray, en Éthiopie, réparties de manière aléatoire entre le groupe avec intervention (cinq) et le groupe sans intervention (cinq). Les données ont été extraites des registres de planning familial sur une période de onze mois : trois mois avant l’intervention et huit mois après l’intervention. Une analyse de l’utilisation des contraceptifs et des tests d’association chi-carré ont été effectués. Le nombre de nouvelles personnes ayant accepté les LARC dans le groupe d’intervention était de 781 (avant l’intervention = 116 ; après l’intervention = 665), contre 358 dans le groupe sans intervention (avant l’intervention = 95 ; après l’intervention = 263). La probabilité d’adoption des LARC avant l’intervention (0,70) est passée à 1,30 après l’intervention (valeur p <0,0001), en comparant les bras d’étude avec intervention à ceux sans intervention. La formation de prestataires de services accueillants pour les jeunes afin qu’ils conseillent et fournissent toutes les méthodes contraceptives, y compris les LARC, en un seul lieu, a permis d’augmenter l’utilisation des LARC pour toutes les jeunes femmes sexuellement actives, y compris celles qui prévoyaient de retarder leur première grossesse. (Afr J Reprod Health 2017 ; 21[3] : 37-48).
