Lignes directrices sur la santé sexuelle et reproductive lors du COVID-19 dans le Sindh

Le COVID-19 exerce une pression énorme sur les systèmes de santé et les économies. Il est prouvé que les femmes et les jeunes filles souffrent davantage pendant les épidémies, car leurs besoins en matière de santé génésique deviennent moins prioritaires dans les situations d’urgence.

L’épidémie qui sévit actuellement au Pakistan a attiré l’attention sur la nécessité d’assurer la continuité des services de santé génésique et de planification familiale pour les femmes. Dans la situation actuelle, on s’attend à ce que les femmes aient de graves problèmes de mobilité et ne soient pas en mesure d’accéder aux installations. L’interruption des services de planning familial pourrait être minimisée par a) des actions de préparation, b) une réponse à la crise, et c) une transition coordonnée vers le retour aux services de routine.

Il est tout à fait possible qu’en raison des fermetures partielles, les établissements soient confrontés à des ruptures de stock de produits, que le personnel de santé soit débordé de travail en raison de l’épidémie, ce qui entraînerait des grossesses non désirées, des avortements provoqués, des effets secondaires et des problèmes de prévention de l’infection.

En outre, les situations d’urgence humanitaire entraînent une augmentation de la violence domestique, de la vulnérabilité des adolescents et des abus sexuels, ce qui compromet la capacité des jeunes femmes à recourir aux services de santé reproductive.

Sur la base des expériences internationales et des cadres juridiques provinciaux, le gouvernement du Sindh publie des lignes directrices à l’intention des prestataires de services engagés dans la fourniture de services de planification familiale et de santé génésique (FPRH).

Ces lignes directrices sont conformes à la loi sur les droits en matière de soins de santé reproductive du Sindh (Sindh Reproductive Healthcare Rights Act, 2019), récemment adoptée. La clause 6 de l’article XII de la loi stipule que “un ensemble minimal de services intégrés de santé reproductive doit être préparé et mis en place en cas de catastrophe ou de situation de crise”.

Les lignes directrices sont basées sur des mesures de sécurité, des services intégrés de santé publique et de protection de la population au niveau des établissements de santé et de protection de la population, au sein de la communauté, des centres de quarantaine, la fourniture de produits et des mesures de renforcement des systèmes.