L’énigme du planning familial en Afghanistan

Introduction : En Afghanistan, malgré un niveau élevé de sensibilisation aux méthodes contraceptives, la prévalence de la contraception est faible et l’espacement des naissances est fréquent. L’objectif de cette étude était de comprendre la perception de la planification familiale et de l’utilisation des contraceptifs parmi les femmes mariées en âge de procréer, leurs maris, leurs belles-mères, les chefs religieux et les prestataires de soins de santé.

Méthodes : Des discussions de groupe et des entretiens semi-structurés ont été menés auprès de femmes mariées en âge de procréer (n ¼ 482), de leurs maris (n ¼ 133), de leurs belles-mères (n ¼ 194), de leurs chefs religieux (n ¼ 16) et de prestataires de soins de santé (n ¼ 36) dans les zones rurales et urbaines de cinq provinces.
Résultats : Une famille plus nombreuse est généralement considérée comme souhaitable pour le bien-être émotionnel, éco- nomique et social. La majorité s’est prononcée en faveur de la contraception. Cependant, certains érudits religieux et leurs disciples ont soutenu que la contraception est un acte pécheur dans l’Islam en interprétant la contraception comme équivalente à l’infanticide et à la suppression de l’augmentation de la population musulmane. Les prestataires de soins de santé ont tenté de diffuser les avantages de la contraception moderne sur une base familiale. Toutefois, la crainte de divers effets secondaires et les doutes quant à leur efficacité en raison de l’irrégularité de l’approvisionnement prévalaient dans les communautés.

Discussion : Il est important d’accroître la sensibilisation aux avantages sanitaires d’un espacement approprié des naissances au niveau communautaire. Des campagnes de santé publique soutenues par des érudits religieux islamiques et un système garantissant des conseils appropriés et un approvisionnement régulier en contraceptifs sont susceptibles d’accroître l’utilisation des contraceptifs.

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