Pour soutenir un mouvement de planification familiale fondé sur les droits, il faut notamment concevoir des programmes axés sur les femmes dans leur intégralité, en intégrant l’ensemble de leur communauté, y compris les chefs religieux, les partenaires, les membres de la famille et bien d’autres encore. Le succès d’un programme de planning familial ne se mesure pas seulement aux chiffres, mais aussi à l’expérience des femmes qui l’utilisent.
Une nouvelle note de Planification familiale 2020 examine le rôle des organisations confessionnelles dans la communauté de la planification familiale. La religion joue un rôle important dans de nombreux pays prioritaires de FP2020, où les chefs religieux influencent non seulement les décisions en matière de planification familiale, mais aussi les décisions en matière de soins de santé de manière plus générale. Les organisations confessionnelles sont considérées comme crédibles et dignes de confiance en raison de leur présence continue au niveau local, notamment dans les communautés touchées par un conflit ou difficiles à atteindre, où les autres acteurs n’apparaissent que par intermittence. Les organisations confessionnelles aident à contextualiser les concepts et les interventions de planification familiale en utilisant un langage et des approches qui résonnent avec les cultures et les croyances des communautés qu’elles servent. Lorsque les organisations confessionnelles jouent un rôle de premier plan dans le soutien au planning familial, elles peuvent apporter un soutien puissant en faveur de ce dernier.
La nouvelle note d’information sur la foi et le planning familial, désormais disponible en ligne, présente des exemples réussis d’engagement des organisations confessionnelles et met en lumière les enseignements tirés de l’expérience :
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Si la religion peut parfois être utilisée pour justifier la discrimination, l’interaction entre la tradition, la culture et la religion n’est pas statique. La religion peut renforcer l’argument en faveur de la dignité humaine et de la liberté. L’engagement des femmes par le biais de structures religieuses formelles et informelles s’est avéré efficace pour accroître l’acceptation du planning familial.
La politique et la culture peuvent saper le soutien des organisations confessionnelles au planning familial. Les programmes politiques, les gouvernements qui ne rendent pas de comptes et les acteurs qui s’opposent à l’inclusion démocratique peuvent saper les droits de l’homme en général, y compris les soins de santé universels et le planning familial. L’analyse suggère que si les acteurs du développement ignorent le rôle de la politique et de la culture dans la formation des opinions religieuses, ils risquent de renforcer par inadvertance des notions régressives sur le planning familial.
Les cultures et les valeurs ne changent pas du jour au lendemain. Des investissements à long terme sont nécessaires pour promouvoir une meilleure compréhension et faciliter l’action collective. Les approches les plus efficaces modifient en douceur les normes communautaires en créant des espaces sûrs et en promouvant la compréhension mutuelle par le biais de plateformes de collaboration et de partenariat permanentes. Les partenariats efficaces nécessitent des consultations précoces et continues, l’accent mis sur la recherche et la pratique, et l’engagement des chefs religieux formels et informels, des enseignements religieux et des idées.
La note met en évidence plusieurs leçons et pose également des questions à la communauté afin de relever d’autres défis :
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Comment la communauté peut-elle financer l’engagement des organisations confessionnelles ? La mise en place de partenariats entre laïcs et croyants nécessite un investissement à long terme : établir des relations, instaurer la confiance, trouver un terrain d’entente, obtenir l’approbation des différents niveaux hiérarchiques, surmonter des habitudes de pensée et d’action bien ancrées, veiller à ce que les stratégies soient prises en charge au niveau local et mettre en œuvre des actions appropriées au niveau local.
Comment la communauté peut-elle combler les lacunes en matière de connaissances ? La communauté laïque peut ne pas comprendre de nombreuses questions concernant les communautés religieuses, notamment leurs sentiments à l’égard de certaines méthodes de contraception, et bien d’autres choses encore.
Le soutien au planning familial dans les communautés religieuses s’accroît – comme en témoignent de nombreuses réussites – mais la poursuite de ce succès nécessitera une collaboration, de nouvelles sources de financement et l’instauration d’un climat de confiance entre les deux communautés. Téléchargez le dossier sur la foi et le planning familial pour en savoir plus.
