Pleins feux sur les pays en matière de plaidoyer : Philippines

Enjeu : En 2015, le gouvernement philippin a émis une ordonnance restrictive temporaire (ORT) sur les contraceptifs considérés comme des abortifs, ou induisant l’avortement, les qualifiant de dangereux pour la santé des femmes. Ce gel de la distribution a entraîné une pénurie de certains types de produits contraceptifs qui menaçait d’atteindre une pénurie totale si l’ORT restait en place jusqu’à la fin de l’année 2019. En 2017, la Cour suprême a statué que la FDA était habilitée à déterminer si les contraceptifs pouvaient être considérés comme des abortifs et a demandé à l’agence de réexaminer la question de la recertification de 51 méthodes contraceptives.

Action : Dans le cadre d’un projet financé par le mécanisme de réponse rapide, le Likhaan Center for Women’s Health, Inc. a fourni des preuves scientifiques démontrant que les contraceptifs ne sont pas des abortifs aux autorités sanitaires gouvernementales (FDA et DoH), aux défenseurs des droits et aux médias. Après avoir terminé ses recherches, Likhaan a organisé une réunion d’information publique pour 1 000 participants et plusieurs sessions d’éducation de proximité auxquelles ont participé des dirigeants locaux, des prestataires de services et des membres de la communauté. L’organisation a également diffusé 1 000 notes d’information à des journalistes et 500 notes d’orientation à des fonctionnaires du ministère de la santé, à des groupes de professionnels de la santé et à des praticiens de la santé génésique.

Impact : Likhaan a aidé avec succès la FDA, par le biais d’un document de recherche et d’une assistance technique, à recertifier les 51 méthodes comme non abortives, ce qui a bénéficié indirectement à 4,26 millions de femmes utilisant des contraceptifs modernes. En protégeant l’accès à un large éventail d’options contraceptives, Likhaan a contribué à promouvoir les principes de choix éclairé et de volontariat, fondamentaux pour une planification familiale fondée sur les droits. Le projet a également permis un changement de comportement positif en renforçant l’engagement des parties prenantes multisectorielles en faveur du planning familial et en permettant aux prestataires de services de devenir des défenseurs actifs du programme national de planning familial.