Le 4 décembre 2014, le Centre international pour la santé reproductive (CIRH) de l’Université de Gand a organisé une conférence internationale sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents (SSRA) et le bien-être. Ce point de vue met en lumière deux messages clés de la conférence – 1) la promotion de la SSRA s’élargit à différents niveaux et 2) cet élargissement a des implications importantes pour la recherche et les interventions – qui peuvent guider ce domaine de recherche dans la prochaine décennie. La sexualité des adolescents a longtemps été associée au risque et au danger. Cependant, tout au long des présentations, il est apparu clairement que les efforts de promotion de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et les efforts connexes s’étendent à différents niveaux : du risque au bien-être, d’une approche ciblée et individuelle à une approche globale et structurelle, du transfert de connaissances à des outils innovants. Cependant, les indicateurs de mesure de la sexualité des adolescents qui devraient accompagner cette tendance à l’élargissement font défaut. Alors que les indicateurs liés à la santé publique (VIH/IST, grossesses) et leurs indicateurs comportementaux (par exemple, l’utilisation du préservatif, le nombre de partenaires) sont bien développés et documentés, il n’y a pas de consensus sur les indicateurs pour le concept plus large de la sexualité des adolescents, y compris le bien-être sexuel et les aspects d’une sexualité positive. En outre, le débat qui a eu lieu lors de la conférence a clairement indiqué que les modèles expérimentaux n’étaient peut-être pas le seul modèle d’étude approprié pour mesurer l’efficacité des programmes de SSRA complets, spécifiques au contexte et à long terme, et que d’autres solutions devaient être identifiées et mises en œuvre. Les intervenants de la conférence ont clairement exprimé la nécessité de développer des outils validés pour mesurer les différents sous-construits de la sexualité des adolescents et les facteurs environnementaux. Il a été préconisé de combiner des études d’efficacité (quasi) expérimentales avec des évaluations du développement et de la mise en œuvre d’initiatives de promotion de la santé sexuelle et reproductive des adolescents.