Réévaluation des besoins non satisfaits en matière de planification familiale dans la période du post-partum

Malgré un regain d’intérêt pour les programmes de planification familiale post-partum, la question de savoir à quel moment les femmes devraient commencer à utiliser un moyen de contraception après une naissance reste sans réponse. Trois indicateurs de besoins non satisfaits dans le post-partum considèrent que les femmes sont pleinement exposées au risque de grossesse à différents moments : juste après l’accouchement (indicateur prospectif), après six mois d’aménorrhée (indicateur intermédiaire) et à la fin de l’aménorrhée (indicateur classique). Les données des enquêtes démographiques et sanitaires de 57 pays pour la période 2005-2013 indiquent que 62 % (prospectives), 43 % (intermédiaires) et 32 % (classiques) des femmes au cours de la première année suivant une naissance ont un besoin non satisfait de contraception (40 % si l’on inclut l’abstinence). Si la protection offerte par l’abstinence post-partum et l’aménorrhée lactationnelle réduit les besoins non satisfaits, une analyse plus poussée montre que les femmes ont souvent recours à ces méthodes sans être réellement protégées. Les programmes doivent reconnaître que ces méthodes sont largement utilisées et informer les femmes de leurs limites. Par ailleurs, il convient de tester les avantages respectifs de cibler la période postnatale, la fin des six mois d’aménorrhée/allaitement exclusif ou la reprise des rapports sexuels pour proposer des services de contraception.