L’utilisation de contraceptifs post-partum est importante pour aider les femmes à éviter les risques sanitaires liés à des naissances très rapprochées. Cependant, selon “A Fresh Look at the Level of Unmet Need for Family Planning in the Postpartum Period, Its Causes and Program Implications,” un commentaire de John Cleland de la London School of Hygiene and Tropical Medicine et al, les recommandations faites sur le meilleur moment pour adopter un contraceptif pour les nouvelles mères dans les pays en développement doivent prendre en compte la durée de la protection contre la grossesse fournie par l’aménorrhée induite par l’allaitement. Dans les pays où la durée de l’aménorrhée est courte, les auteurs affirment qu’il est valable de recommander un début d’utilisation immédiat ou en début de post-partum ; cependant, dans les pays où l’aménorrhée dure généralement environ 12 mois, comme dans la plupart des pays d’Afrique sub-saharienne, l’adoption précoce de la planification familiale offre une protection redondante. En outre, dans de nombreux pays africains, un grand nombre de femmes abandonnent leur méthode initiale au cours de la première année d’utilisation sans passer à une autre méthode ; ainsi, l’aménorrhée et l’utilisation de la contraception peuvent prendre fin à peu près en même temps, ce qui expose les femmes au risque d’une grossesse non désirée. Dans ces pays, les auteurs affirment que les femmes devraient avoir le choix de reporter l’utilisation de contraceptifs jusqu’à la fin de l’aménorrhée, tout en recevant des informations précises sur le risque de grossesse qui y est associé.