Politique et planification familiale au Népal

La FIGO est fière de s’associer à la Nepal Society of Obstetricians and Gynaecologists (NESOG) pour soutenir l’engagement du gouvernement népalais à étendre l’accès au planning familial au Népal : pour “ne laisser personne de côté” et “atteindre les laissés-pour-compte”.

Lors du sommet sur la planification familiale qui s’est tenu à Londres en juillet 2017, le gouvernement a réaffirmé les engagements qu’il avait pris en 2015 dans le cadre de la stratégie Planification familiale 2020.

Afin de s’assurer que les femmes de tout le pays ont accès à l’ensemble des options contraceptives, le gouvernement a l’intention d’augmenter son budget de planification familiale de 7 % par an.

Le projet de dispositif intra-utérin post-partum (PPIUD) de la FIGO se déroule au Népal depuis 2015. L’initiative vise à répondre aux besoins non satisfaits en matière de planification familiale en comblant les lacunes dans le continuum des soins de santé maternelle qui se produisent pendant la période post-partum. Pour ce faire, il forme les prestataires de soins de santé à la planification familiale post-partum et à la pose de DIUPP.

La coopération du gouvernement a été fondamentale pour le bon déroulement de l’initiative au Népal.

Plus récemment, en février 2019, l’équipe du projet a eu l’honneur de recevoir la visite de plusieurs ministres du gouvernement de la province 1. Le secrétaire d’État aux femmes, aux enfants, aux personnes âgées et à la protection sociale, M. Rajendra Poudel, a assisté à une séance d’orientation pour les travailleurs du secteur de la santé. Il a profité de l’occasion pour souligner le rôle de première ligne des travailleurs de la santé dans la concrétisation des objectifs du projet sur le terrain.

L’équipe a également été rejointe par la ministre des femmes, des enfants et de la protection sociale, Mme Tham Maya Thapa, qui a visité l’un des sites où le projet est mis en œuvre, l’hôpital de zone de Koshi.

Mme Thapa a souligné l’importance de la santé reproductive et a félicité la NESOG et la FIGO de soutenir les aspirations du gouvernement à institutionnaliser les droits reproductifs constitutionnels fondamentaux des femmes et de placer les femmes au centre de ce projet.

Sameena Rajbhandari, coordinatrice nationale adjointe du projet PPIUD au Népal, nous a expliqué pourquoi le soutien du gouvernement à des projets tels que celui-ci peut faire toute la différence :

“Dans le contexte actuel, le soutien du gouvernement est essentiel pour institutionnaliser des initiatives telles que le PPIUD. Avec la promulgation d’une nouvelle constitution en septembre 2015, les récentes élections et le processus de décentralisation en cours, le gouvernement actuel est dans une position privilégiée pour formuler des politiques et des plans à long terme. Nous nous trouvons donc à un point critique où l’intensification des initiatives de planification familiale post-partum peut contribuer à répondre aux besoins non satisfaits”.

En effet, le Népal a grand besoin d’un accès plus complet à la planification familiale, en particulier pour les personnes vivant dans des zones rurales et isolées.

Selon l’enquête démographique et sanitaire de 2016, 24 % des femmes ont un besoin non satisfait en matière de planification familiale et parmi les femmes mariées en âge de procréer, seulement 1 % utilisent un stérilet. Dans les 24 mois suivant l’accouchement, les besoins non satisfaits en matière de planification familiale atteignent 52 %.

La possibilité de choisir quand et si l’on veut avoir des enfants n’est pas seulement un droit humain fondamental, elle peut aussi sauver des vies. Le taux de mortalité maternelle au Népal est de 239 pour 100 000 naissances vivantes et constitue l’une des principales causes de décès des femmes en âge de procréer. S’attaquer aux faibles taux de prévalence de la contraception par le biais de projets tels que l’initiative PPIUD de la FIGO est un moyen relativement simple et rentable de réduire les taux de mortalité maternelle, car cela réduit les risques associés aux intervalles de naissance courts.

Depuis le lancement du projet, 76 558 femmes ont été conseillées en matière de planification familiale post-partum et 7 % d’entre elles ont choisi de se faire poser un DIUPP.

La FIGO est fondée sur le pouvoir des partenariats et nous sommes très fiers de voir les membres de la NESOG s’engager dans le succès continu du projet PPIUD pour répondre aux besoins non satisfaits en matière de contraception moderne au Népal.

Ensemble, nous pouvons faire en sorte que chaque femme atteigne le plus haut niveau possible de santé physique et mentale et de bien-être tout au long de sa vie.