Mise à jour officielle de Jhpiego

Jhpiego a partagé la mise à jour suivante sur les progrès accomplis dans la réalisation de ses engagements FP2020 :

Jhpiego a contribué au plaidoyer en faveur du transfert des tâches pour améliorer l’accès aux méthodes de planification familiale à longue durée d’action en contribuant aux preuves globales en faveur de la fourniture d’implants contraceptifs par des cadres de santé de niveau inférieur.

    Dans le cadre du Targeted States High Impact Project (TSHIP) financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Jhpiego et la State Primary Health Care Development Agency (SPHCDA) ont mis en œuvre une intervention pilote visant à accroître l’accès et l’utilisation des services de contraception réversible à longue durée d’action (LARC) parmi les membres des communautés rurales dans les États de Bauchi et de Sokoto, au Nigeria. L’intervention s’est concentrée sur le renforcement de la capacité des agents communautaires de vulgarisation sanitaire à poser des implants et à documenter les services fournis par le biais d’une formation et d’une supervision de soutien. L’intervention visait également à améliorer la sécurité des produits et les systèmes logistiques, à créer une demande, à améliorer l’accès à des services d’implantation de qualité et à renforcer le système d’orientation. Les évaluations de cette intervention ont mis en évidence la grande qualité de la prestation de services et l’augmentation statistiquement significative des compétences en matière de conseil pour toutes les méthodes par les agents de santé communautaires formés. Grâce à une formation adéquate et à une supervision continue, le travail de Jhpiego a démontré que les CHEW au Nigéria sont capables d’administrer des implants contraceptifs et de fournir des conseils adéquats sur les différentes méthodes contraceptives. Un article soulignant les résultats de cette intervention a été accepté dans la revue Global Health : Science and Practice Journal et sera publié dans un prochain numéro.
    Grâce au Programme intégré de santé maternelle et infantile (MCHIP) et au Programme de survie maternelle et infantile (MCSP) financés par l’USAID, Jhpiego a aidé le ministère de la Santé du Mali à démontrer la faisabilité de l’insertion d’implants contraceptifs par des matrones (sages-femmes auxiliaires) dans les centres de santé des communautés rurales. Évaluée à l’aide de listes de contrôle de la qualité des compétences, l’étude a démontré que les matrones peuvent insérer des implants de manière satisfaisante jusqu’à un an après la formation. Cette étude confirme que les matrones peuvent constituer un lien essentiel pour faciliter l’accès aux services de LARC, en particulier pour les populations rurales. Les résultats de l’étude ont été présentés lors d’un événement national présentant les meilleures pratiques en matière de santé maternelle, néonatale et infantile en 2014.

Jhpiego a continué à apporter son soutien en formant des matrones ou des sages-femmes auxiliaires à la pose d’implants dans ces contextes.

    Dans le cadre du programme TSHIP au Nigéria, Jhpiego, en partenariat avec SPHCDA, a formé 166 CHEW dans les États de Sokoto et Bauchi de septembre à décembre 2013. La quasi-totalité des stagiaires (95% ; n=145) ont bénéficié d’une supervision de soutien. Lors de l’évaluation finale, six mois plus tard, 3588 implants au total avaient été posés dans 151 établissements de santé et plus de 10 088 couples-années de protection (CYP) avaient été générés grâce à la pose d’implants sur une période de six mois. En outre, le nombre moyen de visites de planification familiale au cours des six mois précédant l’enquête est passé de 23 (n=157) à 28 (n=147) clients par mois.

    Au Mali, entre août 2012 et février 2014, un total de 173 matrones réparties sur 160 sites dans les districts de Diema, Kita et Sikasso ont été formées à la pose d’implants. Entre août 2013 et mai 2015, 2362 clientes ont reçu des implants et 5020 clientes ont été conseillées et informées sur le calendrier et l’espacement sains des grossesses (HTSP).

    Il convient de noter que tous ces agents de santé de niveau inférieur ont été formés à la pose d’implants, mais pas à leur retrait. Dans ces deux pays, les renvois sont renvoyés aux cadres supérieurs de la santé.

L’engagement initial de 200 000 dollars pris par Jhpiego lors du Sommet de Londres sur la planification familiale en juillet 2012 s’est transformé en plus de 7 millions de dollars pour accroître la disponibilité et l’utilisation de la planification familiale post-partum (PFPP) et des dispositifs intra-utérins post-partum (DIUPP) au Burkina Faso. En collaboration avec le ministère de la santé du Burkina Faso et après avoir examiné la stratégie révisée du gouvernement en matière de PF, Jhpiego a identifié les services PPIUD comme un point d’entrée clé pour augmenter l’utilisation des contraceptifs, ainsi que l’intégration des soins de santé maternelle et des services de PF.

Pour lancer l’initiative, Jhpiego a soutenu deux cours complémentaires de renforcement des compétences dans cinq hôpitaux publics en mars 2013. Ces activités visaient à contribuer à l’objectif du ministère de la santé d’augmenter la prévalence de la contraception de 15 % en 2010 à 25 % d’ici la fin de l’année 2015. Cinquante prestataires de soins de santé des services de soins prénatals et de maternité ont participé au premier cours sur les conseils PPFP, qui mettait l’accent sur la promotion de la contraception dans la période post-partum pour un calendrier et un espacement sains des grossesses. Trente médecins et sages-femmes qui avaient participé au cours de conseil ont ensuite suivi le deuxième cours sur les techniques d’insertion des DIUPP.

Les établissements ont reçu des kits d’instruments, des outils de collecte de données, du matériel de conseil et une première livraison de consommables et de matériel de prévention des infections. Les formateurs ont également assuré une supervision de soutien afin d’aider les prestataires de soins de santé à mettre en œuvre les nouvelles compétences et les nouveaux services dans leurs établissements. Dans le cadre de la formation au PPIUD, les prestataires ont également été formés à la collecte, à la communication et à l’utilisation correctes des données.

Le succès de ce projet pilote de services de PPIUD dans les cinq établissements a permis d’obtenir des ressources supplémentaires de l’UNFPA Burkina Faso pour Jhpiego afin d’étendre la prestation de services de PPIUD à 20 sites supplémentaires, à partir d’octobre 2013. La première phase de l’extension a permis d’atteindre neuf nouveaux sites entre octobre et décembre 2013, et la deuxième phase a permis d’atteindre 11 sites supplémentaires au début de l’année 2015. Dans les neuf premiers nouveaux sites, 50 prestataires ont participé à la formation de remise à niveau en matière de PF et 30 prestataires à la formation sur l’insertion des DIUP. Dans les 11 sites supplémentaires, 55 prestataires ont participé à la formation de remise à niveau en PF et 34 prestataires au cours de pose de DIUP.

Avec un total de 155 agents de santé fournissant des conseils en matière de PPFP et 94 agents de santé capables de fournir des PPIUD, ces services sont maintenant disponibles dans 25 hôpitaux et centres de santé à travers six des 13 régions du Burkina Faso. Au cours de la deuxième phase de l’extension, Jhpiego a également qualifié un groupe de 15 formateurs locaux qui seront en mesure de soutenir la poursuite de l’extension. Les activités de formation continue des prestataires se poursuivent.

Entre avril 2013 et mars 2014, 657 femmes sur les 13 174 femmes ayant accouché dans les cinq premiers sites ont choisi de se faire poser un DIUP, soit un taux de 4,9% parmi les femmes ayant accouché dans un établissement. Dans sept des neuf sites supplémentaires, 163 femmes sur les 2 499 qui ont accouché ont choisi la pose immédiate d’un DIUP, soit un taux de 6,5 % parmi les femmes qui ont accouché dans un établissement. Par comparaison, avant ces interventions, la pose de DIU en post-partum n’était pas spécifiquement suivie, mais comme peu de prestataires étaient familiarisés avec la pose en post-partum, les chiffres étaient probablement faibles parmi les quelque 10 000 DIU posés en 2013 (Annuaire statistique 2013, ministère de la Santé).

Depuis l’investissement initial relativement modeste jusqu’au financement supplémentaire du FNUAP, le projet continue de progresser à grands pas. En avril 2015, Jhpiego a lancé un nouveau projet triennal de 6,8 millions de dollars, financé par un donateur anonyme, qui soutiendra l’intensification en approuvant l’intégration du PPFP et du PPIUD dans la formation initiale des sages-femmes et des gynécologues-obstétriciens et en soutenant les nouveaux diplômés lorsqu’ils occupent leur premier poste, donnant ainsi à un plus grand nombre de femmes la possibilité de planifier l’avenir de leur famille et de s’assurer qu’elle s’épanouit.