Les participants à un atelier de deux jours sur la communication parents-enfants en matière d’éducation sexuelle ont appelé à un effort délibéré pour cibler les parents dans la mise en œuvre de l’éducation sexuelle complète (CSE) dans les écoles et au niveau communautaire.
Ils ont déclaré que le contenu du CSE ne s’opposait pas au développement des jeunes, en particulier des enfants dans les écoles, et que l’implication des parents, en tant que parties prenantes essentielles, garantirait le succès de sa mise en œuvre.
Selon eux, si les parents connaissent le contenu du CSE grâce à une sensibilisation efficace, les résultats seront plus probants, car les parents passent plus de temps avec leurs enfants.
L’atelier, auquel ont participé des parents d’adolescents, visait à renforcer les capacités des participants à communiquer efficacement avec leurs enfants sur leur santé sexuelle et reproductive.
Il a été organisé par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) au Ghana, avec le soutien financier du gouvernement canadien.
Les participants ont abordé des sujets tels que les techniques de communication entre parents et enfants, la violence sexuelle et sexiste, les infections sexuellement transmissibles ainsi que les valeurs et les normes sociétales.
Lors d’un forum ouvert, tous les participants ont été unanimes sur le fait que les parents ne devaient pas être exclus de la mise en œuvre du CSE afin d’atteindre les résultats souhaités.
Ils ont félicité le FNUAP d’avoir pris la tête d’une telle cause et ont appelé toutes les parties prenantes à en soutenir la mise en œuvre pour le bien commun des jeunes.
Certains d’entre eux, qui ont parlé à l’Agence de presse du Ghana (GNA) en marge de l’atelier, ont déclaré qu’ils avaient une opinion différente sur le CSE avant l’atelier, mais qu’ils étaient désormais convaincus qu’il était dans l’intérêt à la fois des parents et des enfants.
Mme Diana Asamoah, l’une des participantes de Buokrom à Kumasi, a déclaré que les connaissances acquises lors de l’atelier ne profiteraient pas seulement à son foyer, mais à tout son quartier, car elle profiterait des réunions sociales pour éduquer les jeunes sur leur sexualité.
M. Emmanuel Ocran, parent d’une adolescente handicapée physique, a déclaré qu’il était désormais bien équipé pour enseigner à sa fille comment se protéger de toute personne susceptible de vouloir profiter d’elle.
Il a exprimé l’espoir que davantage de parents d’enfants handicapés bénéficieraient de cette formation, ajoutant qu’elle était très gratifiante.
Le Dr Abraham Nyarko, consultant en communication, qui a animé la formation, a déclaré qu’il était impératif que les parents commencent à parler à leurs enfants de la sexualité et de la reproduction avant qu’ils ne commencent à sortir avec quelqu’un.
Il a ajouté que les parents devaient éviter les formes de communication négatives susceptibles de semer la méfiance et le manque d’estime de soi chez les enfants.
Les enfants qui se sentent aimés et acceptés par leurs parents sont plus enclins à s’ouvrir et à partager leurs pensées, leurs sentiments et leurs inquiétudes avec leurs parents.