Les organisations non gouvernementales (ONG) du Malawi qui fournissent et promeuvent l’avortement après avoir reçu des fonds des États-Unis devront anticiper la réduction de l’aide, l’administration de Donald Trump ayant signé un décret en ce sens.
Il y a quelques semaines, le dirigeant américain a rétabli une règle du bâillon mondiale qui interdit aux groupes financés par les États-Unis dans le monde entier de discuter de l’avortement.
Le décret connu sous le nom de “politique de Mexico”, établi par le président républicain Ronald Reagan en 1984, bloque le financement fédéral des organisations caritatives internationales de planification familiale qui pratiquent l’avortement ou encouragent activement cette procédure.
Il y a quelques semaines, M. Trump a rétabli la politique de Mexico (MCP) et un vote des États-Unis a eu lieu. La question de l’avortement a dominé la première semaine de mandat du nouveau président, de la Chambre des représentants, qui a inscrit l’amendement Hyde dans la loi (HR7), à la Marche pour la vie de vendredi.
Les recherches sur Internet indiquent que le MCP et l’amendement Hyde visent à garantir que l’argent des contribuables américains ne soit pas utilisé pour financer l’industrie de l’avortement, que ce soit aux États-Unis ou à l’étranger.
Le MCP interdit aux États-Unis d’accorder une aide étrangère aux organisations non gouvernementales (ONG) internationales qui pratiquent ou encouragent l’avortement en tant que méthode de planification familiale.
HR7 est un projet de loi qui rendrait permanente l’interdiction, en vertu de l’amendement Hyde, de l’utilisation de fonds fédéraux pour garantir des avortements aux États-Unis. Renouvelée chaque année depuis sa création en 1976, cette interdiction est en vigueur depuis 40 ans.
Selon sciencedirect.com, une étude de 2008 a estimé qu’environ 67 300 avortements provoqués se produisent chaque année au Malawi, avec un taux d’avortement provoqué de 23 pour 1000 femmes en âge de procréer.
Chaque année, environ 29 500 femmes reçoivent des soins pour des avortements provoqués ou spontanés dans des établissements de santé.
Une évaluation stratégique des avortements à risque au Malawi a révélé que les facteurs les plus importants contribuant aux grossesses non désirées et aux avortements provoqués étaient l’inaccessibilité des services d’avortement sans risque, en particulier pour les femmes pauvres et jeunes, et l’absence de services adéquats de planification familiale, de services adaptés aux jeunes et de services de soins post-avortement.
Le Malawi dépense actuellement environ 500 000 dollars (362,5 millions d’euros) par an pour les soins post-avortement.
Récemment, de nombreuses préoccupations ont été exprimées par des groupes religieux qui se sont opposés à la légalisation de l’avortement.
Certaines ONG ont toutefois maintenu leur position en soutenant les lois.
Par exemple, le prestataire de services de santé reproductive Banja La Mtsogolo (BLM) a fait valoir que de nombreuses femmes meurent à cause d’avortements pratiqués dans des conditions dangereuses.
Mais la directive de Trump est un coup dur pour les femmes malawites, selon un article paru sur Telstra.com, et plusieurs autres ONG s’y rallient.
Il stipule que : “Cela aura un impact considérable sur les femmes au Malawi.
L’interdiction de Trump aura un impact sur les organisations étrangères telles que la Fédération internationale pour le planning familial (IPFF), qui fournit des services de planification familiale dans plus de 180 pays.
Bien que les organisations puissent choisir de se conformer à cette politique et de conserver leur financement américain, l’IPPF a choisi de renoncer à son financement fédéral lorsque le président George W. Bush a rétabli cette politique.
L’IPFF a déjà déclaré qu’elle ne se conformerait pas à l’ordre sous Trump.
L’IPFF a estimé que l’organisation perdrait 100 millions de dollars aux États-Unis si elle ne se conformait pas à l’ordonnance, ajoutant que cela nuirait à des millions de femmes qui comptent sur elle pour obtenir des services de santé sexuelle et génésique.