En juillet 2015, l’Organisation mondiale de la santé a fait le point sur les progrès accomplis dans la réalisation de ses engagements vis-à-vis de FP2020.
Élargir le choix et l’éventail des méthodes grâce à la recherche et au développement en matière de contraception et à l’évaluation de la sécurité et de l’efficacité des méthodes nouvelles et existantes : L’OMS a soutenu une étude clinique qui évalue l’efficacité des implants contraceptifs libérables à une tige d’étonogestrel (ENG) d’une durée de trois ans et à deux tiges de lévonorgestrel (LNG) d’une durée de cinq ans. Après trois ans de suivi, l’essai a révélé que le taux de grossesse annuel cumulé était très faible et similaire entre les deux groupes d’implants, avec un taux cumulé sur trois ans de 0,4 pour 100 (intervalle de confiance à 95 % [IC] 0,2-1,0) pour les utilisatrices d’implants ENG et LNG. Aucune grossesse supplémentaire n’a été enregistrée après trois ans et jusqu’à cinq ans de suivi pour les implants ENG à 1 tige et LNG à 2 tiges, ce qui indique l’efficacité des implants jusqu’à cinq ans, y compris Implanon (ENG à 1 tige) qui est actuellement recommandé pour une utilisation de trois ans. Les résultats indiquant que l’étonogestrel à un bâtonnet (ENG) et le lévonorgestrel à deux bâtonnets (LNG) peuvent être utilisés efficacement pendant 5 ans ont été soumis pour publication.
L’une des principales études soutenues par l’OMS sur la sécurité de la contraception est l’essai ECHO (Evidence for Contraceptive options and HIV Outcomes), une étude multicentrique conçue pour comparer les risques d’acquisition du VIH chez des femmes randomisées entre le DMPA, l’implant au lévonorgestrel (LNG) et les dispositifs intra-utérins (DIU) au cuivre. L’étude sera lancée sur 11 sites dans quatre pays d’Afrique du Sud et de l’Est, en collaboration avec Family Health International 360, le Wits Reproductive Health and HIV Institute et l’Université de Washington.
Accroître la disponibilité de produits contraceptifs de haute qualité par le biais de la préqualification des produits et des mécanismes de procédure accélérée du groupe d’experts : En 2015, l’OMS a approuvé l’ajout de trois nouvelles méthodes dans la dernière édition de la Liste des médicaments essentiels (LME) de l’OMS, 2015 : le système intra-utérin au lévonorgestrel, l’anneau vaginal à la progestérone (à utiliser chez les femmes qui allaitent activement au moins 4 fois par jour) et l’implant contraceptif hormonal libérant de l’étonorgestrel. En tant que membre de l’équipe de référence technique sur la santé génésique et les contraceptifs au sein de la Commission des Nations unies sur les produits de première nécessité, l’OMS a encouragé l’accès aux produits sous-utilisés. En ce qui concerne la contraception, il s’agit du lévonorgestrel en tant que contraception d’urgence, des implants contraceptifs hormonaux et du préservatif féminin. Parmi les étapes franchies, citons la création d’outils de meilleures pratiques pour la sensibilisation, la quantification, la génération de la demande, la chaîne d’approvisionnement et la formation des prestataires, ainsi que plusieurs innovations en matière de produits. Les progrès ont été plus lents en ce qui concerne l’harmonisation de la réglementation et l’assurance de la qualité.
Synthétiser et diffuser des données probantes sur les modèles de prestation de services de planification familiale et les actions efficaces afin d’éclairer les politiques, de lever les obstacles et de renforcer les programmes : L’OMS, en collaboration avec l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), a organisé une consultation technique en janvier 2015 pour discuter des implications de la classification des contraceptifs, des approches existantes de la classification des contraceptifs, de la mesure de l’utilisation des contraceptifs et des révisions proposées au système de classification des contraceptifs existant. La consultation a mis en évidence la nécessité de classer de manière cohérente les méthodes modernes telles que la méthode de l’anémie lactationnelle (LAM) et la méthode des jours standard (SDM), et de rendre compte avec précision des utilisatrices de la contraception d’urgence.
L’OMS a publié les documents/articles suivants pour guider l’élaboration des politiques et la définition des priorités de recherche :
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Interventions sur le personnel pour améliorer l’accès aux pilules contraceptives d’urgence : un examen systématique des données actuelles dans les pays à revenu faible et intermédiaire et des recommandations pour améliorer les performances.
Améliorer l’accès aux pilules contraceptives d’urgence en renforçant la prestation de services et la génération de la demande : un examen systématique des données actuelles dans les pays à revenu faible et intermédiaire
Un programme de recherche mondial pour la planification familiale : résultats d’un exercice de définition des priorités de recherche
L’OMS assure le secrétariat du Consortium pour la mise en œuvre des meilleures pratiques, qui regroupe 44 organisations internationales de santé génésique. L’objectif principal du consortium est d’étendre les pratiques efficaces en matière de santé génésique. Parmi les activités clés qui soutiennent nos engagements en faveur de FP2020, citons le portail de connaissances IBP https://knowledge-gateway.org/, une plateforme virtuelle qui héberge une communauté mondiale de plus de 60 000 professionnels de la santé reproductive où sont partagés les nouvelles recherches, les outils et les approches en matière de santé reproductive et de planification familiale, ainsi que les communautés de pratique qui traitent des questions clés en matière de santé reproductive et de planification familiale.
Au niveau mondial, l’IBP a organisé 28 sessions lors de la conférence ICFP/Addis en 2013, axées sur la levée des obstacles à l’élargissement des pratiques efficaces en matière de PF et sur la diffusion d’outils, de lignes directrices et d’approches pour le partage des connaissances. Au niveau régional, l’OMS/PIP a soutenu l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) depuis 2013 pour développer une approche de documentation des pratiques efficaces en SR/PF et organiser un Forum des bonnes pratiques qui s’est tenu à Ouagadougou en juillet 2015 et a accueilli plus de 300 participants de leurs 15 États membres. La réunion semestrielle de l’IBP de juin 2015, qui s’est tenue à Addis-Abeba, a accueilli plus de 200 participants d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe afin de partager des pratiques, des outils et des approches efficaces pour documenter et développer les pratiques de SR/PF dans la région. Au niveau national, de nombreux pays, tels que la Zambie, le Burkina Faso, le Zimbabwe, le Togo, le Tchad et la République démocratique du Congo (RDC) utilisent des outils et des approches introduits par l’OMS et l’IBP sur la documentation et l’intensification des pratiques efficaces en matière de santé reproductive et de santé génésique.
Travailler avec les pays où les besoins non satisfaits sont les plus importants afin d’examiner les inégalités, les vulnérabilités et les raisons des besoins non satisfaits, dans le cadre de la Commission sur l’information et la responsabilité en matière de santé des femmes et des enfants : L’OMS entreprend plusieurs activités pour répondre aux besoins non satisfaits en matière de planification familiale/contraception en utilisant des stratégies telles que la participation communautaire, l’exploitation des occasions manquées et la focalisation sur les groupes vulnérables.
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Le projet UPTAKE est une approche participative du secteur de la santé et de la communauté, spécifique au contexte, visant à accroître les besoins satisfaits en matière de contraception, dans le cadre des droits de l’homme. Le projet vise à accroître les besoins satisfaits en matière de planification familiale/contraception grâce au développement, à la mise en œuvre et à l’expérimentation d’une intervention impliquant la participation de la communauté et des prestataires de soins de santé dans le cadre des droits de l’homme. Cette étude multi-pays est une intervention complexe visant à accroître la participation de la communauté et des prestataires de soins de santé à la fourniture de planning familial et de contraceptifs. Le projet utilise un cadre de théorie du changement pour définir la voie à suivre pour atteindre le résultat global souhaité.
Le projet de recherche opérationnelle sur le renforcement de la planification familiale post-partum se concentre sur le renforcement de la prestation de services de planification familiale post-partum (PPFP) dans les pays afin de mieux répondre aux besoins des femmes pendant la période post-partum. L’étude se déroule en RDC et au Burkina Faso et les résultats peuvent être appliqués à de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest et au-delà. L’étude est une intervention complexe, utilisant une approche méthodologique mixte comprenant des méthodes qualitatives et quantitatives.
Les femmes vivant avec le VIH sont confrontées à de nombreuses difficultés d’accès à la contraception et l’OMS a identifié la nécessité de renforcer les liens entre le VIH, la santé sexuelle et reproductive et la contraception. L’OMS a publié des lignes directrices sur les soins, le traitement et le soutien aux femmes vivant avec le VIH/sida et à leurs enfants dans des contextes où les ressources sont limitées.
L’OMS mène également des recherches sur les technologies de prévention polyvalentes (TPM) afin d’offrir aux femmes et aux jeunes filles davantage de choix pour répondre à leurs besoins en matière de santé sexuelle et génésique. Des informations sur ces activités sont disponibles sur le site http://www.who.int/reproductivehealth/topics/linkages/mpts/en/.
Le projet “Couples discordants” est un projet de recherche en cours visant à comprendre les besoins en matière de planification familiale des couples sérodifférents dans les zones urbaines du Kenya.
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En 2013, l’OMS a publié une ressource sur les stratégies de programmation de la planification familiale post-partum (PPFP) pour guider la conception d’interventions visant à intégrer la planification familiale post-partum dans les stratégies nationales et infranationales, à l’intention des planificateurs et des gestionnaires de programmes : http://www.who.int/reproductivehealth/publications/family_planning/ppfp_….. Ce guide a été largement utilisé par des pays sélectionnés et des acteurs internationaux clés lors d’une réunion mondiale orientée vers l’action, intitulée “Accélérer l’accès à la planification familiale post-partum en Afrique subsaharienne et en Asie”. À la suite de cette réunion, l’OMS soutient dix pays africains dans l’élaboration et la mise en œuvre de plans visant à accélérer la planification familiale post-partum. Avec le soutien de la Fondation Bill et Melinda Gates, une étape clé sera franchie prochainement avec le lancement d’un compendium sur la planification familiale post-partum qui aidera les prestataires et les clients à élargir le choix et l’accès à la contraception.
En 2014, l’OMS a publié une directive historique intitulée “Garantir les droits de l’homme dans la fourniture d’informations et de services en matière de contraception”. Cette ligne directrice est le premier outil faisant autorité et fondé sur des données probantes qui fournit des recommandations aux politiques et aux programmes sur la manière de garantir le respect, la protection et la réalisation des droits de l’homme, tout en développant les services afin de réduire les besoins non satisfaits en matière de contraception. Les données relatives à la santé et les lois et traités internationaux en matière de droits de l’homme ont été intégrés dans les orientations. Ces orientations complètent les recommandations existantes de l’OMS pour les programmes de santé sexuelle et génésique, y compris les orientations sur la planification familiale, la santé maternelle et néonatale, l’avortement sans risque et les compétences de base pour les soins de santé primaires.
Une étape clé à venir avec le soutien de la Fondation Bill et Melinda Gates est le lancement de deux outils, basés sur les principes et les normes énoncés dans les lignes directrices de l’OMS sur les droits de l’homme et les services de contraception, 1) un ensemble d’indicateurs quantitatifs pour surveiller la promotion ou la violation des droits dans les programmes de santé ; 2) un outil de mise en œuvre pour faciliter l’incorporation des recommandations des lignes directrices ont été élaborés et publiés en 2015. En juin 2015, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié ses Critères de recevabilité médicale pour l’utilisation de la contraception, Cinquième édition (ou MEC), qui contiennent les dernières recommandations sur la recevabilité des contraceptifs pour les femmes et les hommes présentant diverses conditions médicales et caractéristiques personnelles. Pour compléter cette publication, l’édition 2015 de la roue MEC – un outil qui permet aux prestataires de trouver plus facilement les informations et les recommandations relatives aux méthodes contraceptives – a été publiée. La ligne directrice et la roue MEC ont été présentées lors de plusieurs conférences professionnelles internationales et de consultations sur la planification familiale et la contraception. Chacun de ces événements a permis aux parties prenantes et aux groupes professionnels de s’informer sur les nouvelles recommandations et de se familiariser avec la roue de la CME 2015. Grâce à ces opportunités, de multiples demandes ont été formulées (par exemple, la RDP Lao et les Îles Salomon cherchent à intégrer les nouvelles recommandations assouplies dans les services de pratique de sage-femme fournis pendant la période du post-partum immédiat). L’OMS a fourni la CME révisée aux ministères de la santé de plusieurs pays (par exemple, le Mexique et l’Iran) ; à leur tour, ces pays ont entamé la révision de leurs politiques nationales en matière de contraception.
L’OMS contribue également à la promotion de l’ensemble de ressources de formation en ligne sur la planification familiale, qui propose des modules de formation sur les critères d’éligibilité médicale, la roue de la planification familiale, ainsi que des outils et des lignes directrices connexes. Le kit comprend des objectifs de formation, des plans de session, des guides pour les animateurs, des documents à distribuer, des présentations, des sessions de jeux de rôle et des outils d’évaluation de la formation destinés à faciliter l’accès à du matériel pédagogique actualisé et fondé sur des données probantes concernant les méthodes contraceptives, afin d’améliorer la qualité de la formation des prestataires de soins. Le TRP a été présenté lors de grandes conférences et de forums Des ateliers d’orientation et de formation sur le TRP ont été organisés dans plus de 30 pays d’Afrique et d’Asie au cours des dernières années.