Le groupe de travail interinstitutions sur la santé génésique en situation de crise (IAWG) exhorte la communauté internationale à répondre aux besoins et aux droits des femmes et des jeunes filles dans les situations humanitaires et fragiles pendant la pandémie de COVID-19, notamment en leur garantissant l’accès aux services et fournitures essentiels en matière de santé sexuelle et génésique.
Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que le COVID-19 était une pandémie mondiale. Alors que tous les pays s’efforcent de répondre à la propagation rapide de la maladie, la pandémie constitue une menace particulièrement grave pour les crises humanitaires existantes et risque de plonger les environnements fragiles dans de nouvelles crises. Même avant la pandémie de COVID-19, on estimait à 1,8 milliard le nombre de personnes vivant dans des contextes fragiles dans le monde, dont 168 millions ayant besoin d’une aide humanitaire.1 Environ une personne sur quatre est une femme ou une fille en âge de procréer.2 Le nombre de femmes et de filles gravement menacées continuera sans aucun doute d’augmenter car les contextes humanitaires doivent faire face à des systèmes de santé et des réseaux logistiques déjà mis à rude épreuve, à des espaces et des abris inadéquats et surpeuplés, à des protections limitées contre la violence sexiste, à des installations et des fournitures insuffisantes en matière d’hygiène et d’assainissement.
Garantir la fourniture d’informations, de services et de matériel complets en matière de santé sexuelle et génésique dans les situations humanitaires est essentiel non seulement pour apporter une réponse efficace, mais aussi pour respecter les obligations juridiques internationales.
Le moment est venu pour les gouvernements, les acteurs humanitaires et le secteur privé de travailler ensemble pour garantir la disponibilité et l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive essentiels et respectueux des droits, notamment la contraception, les soins intrapartum pour toutes les naissances, les soins obstétriques d’urgence et les soins aux nouveau-nés, les soins post-avortement, les soins d’avortement sûrs dans toute la mesure permise par la loi, les soins cliniques pour les victimes de viol, ainsi que la prévention et le traitement du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles.