Vous trouverez ci-dessous une opportunité que nous avons identifiée auprès d’un partenaire du programme FP2020. Veuillez citer la source originale lors de la rediffusion.
Les programmes politiques et de santé publique promettent, et les faits indiquent, que la couverture sanitaire universelle (CSU) apportera des avantages significatifs en termes d’amélioration de l’accès aux services de santé, y compris la santé sexuelle et reproductive (SSR). La CMU peut également protéger contre l’appauvrissement dû à la mauvaise santé. L’expérience des pays à revenu faible et intermédiaire montre que la réalisation de la santé universelle requiert la prise en compte et l’intégration des principes fondamentaux d’équité, de solidarité, d’égalité entre les hommes et les femmes et de droits de l’homme.
Dans le climat politique actuel, il peut s’avérer difficile de parvenir à la santé universelle en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs (SDSR), en particulier dans le contexte des droits. La santé et les droits sexuels et génésiques sont sous-représentés dans les discussions plus générales sur la santé publique et les besoins et les droits des personnes les plus marginalisées, notamment les femmes et les filles, les réfugiés, les migrants, les personnes handicapées, les personnes vivant avec le VIH, ainsi que les lesbiennes, les gays et les transsexuels, sont depuis longtemps négligés.
L’intégration des DSSR dans le contexte de l’UHC est considérée comme un élément essentiel pour la réalisation de l’Agenda 2030. Toutefois, les progrès en matière de santé sexuelle et reproductive en général, et dans le contexte de la santé publique universelle en particulier, nécessitent une combinaison d’engagement politique et de stratégies bien définies et cohérentes pour assurer une intégration réussie des approches fondées sur les droits dans les interventions en matière de santé sexuelle et reproductive. La manière dont l’intégration de la santé et des droits sexuels et reproductifs dans les plans stratégiques nationaux de santé publique peut être conçue, suivie et mise en œuvre avec succès n’est pas très bien comprise.
Ce numéro thématique sur la santé sexuelle et reproductive explore les promesses et les limites de la santé universelle en matière de santé sexuelle et reproductive, en accordant une attention particulière aux perspectives fondées sur les droits. Notre objectif est de déterminer si les politiques de santé publique et leur mise en œuvre prennent suffisamment en compte la santé et les droits sexuels et génésiques. Le numéro de la revue recherche des données actuelles sur les réformes de la santé publique universelle, tant au niveau mondial que national, et les analyse sous l’angle de la santé sexuelle et reproductive. Les questions concernant les circonstances dans lesquelles la santé universelle conduit à l’amélioration ou à l’aggravation des inégalités et au respect et à la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales seront examinées. Des exemples de réformes de la santé publique universelle qui ont accordé une attention explicite à la santé et aux droits sexuels et reproductifs dans un cadre de droits seront examinés.
Les documents soumis peuvent porter sur les domaines suivants : la manière dont la SSR est définie et prise en compte dans un plan de santé publique spécifique ; la disponibilité, l’accessibilité (y compris le caractère abordable), l’acceptabilité et la qualité des services de SSR ; la discrimination ; et la responsabilité, en accordant une attention particulière à la couverture de la population et aux services fournis. Les articles soumis pour ce numéro thématique peuvent également chercher à évaluer la manière dont les obligations en matière de santé sexuelle et reproductive sont comprises et mises en œuvre dans différents contextes locaux, en termes d’engagement politique, de programmation du système de santé et de prestation de services.