Le Rwanda reste l’un des pays les plus densément peuplés de l’Afrique subsaharienne. De nombreuses familles sont encore nombreuses, l’indice synthétique de fécondité (ISF) variant de 3,6 dans les zones urbaines à 4,3 dans les zones rurales. Environ 19 % des femmes et des familles souhaiteraient retarder, espacer ou arrêter la procréation, mais n’utilisent pas de méthodes de planification familiale. Le gouvernement du Rwanda s’est engagé à gérer la population et à réduire la croissance démographique.
Le ministère de la Santé s’engage à tenir la promesse de l’Agenda 2030 pour le développement durable et à garantir les droits reproductifs et à assurer un accès équitable et universel aux soins de santé, en ne laissant personne de côté, et en réalisant l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive. Il faut donc accorder une attention renouvelée à la prestation de services de planification familiale (PF), y compris les services de dernier kilomètre et le financement pour atteindre les objectifs de PF 2020.
Cette analyse de rentabilité a été élaborée sur la base d’une littérature mondiale et régionale et d’une méthodologie permettant d’évaluer le retour sur investissement de la planification familiale au Rwanda. Elle cherche notamment à déterminer le rendement que le Rwanda obtiendra en investissant 1 USD dans le programme de planification familiale. L’analyse de rentabilité décrit également les économies monétaires réalisées par les différents secteurs du Rwanda.
Elle a montré que l’investissement dans le planning familial a des avantages significatifs qui vont au-delà des femmes, des familles et des communautés. Plus largement, l’investissement dans la planification familiale pourrait produire des bénéfices à court, moyen et long terme dans plusieurs secteurs de l’économie, notamment la santé, l’éducation, l’agriculture, les infrastructures et autres. Il justifie fortement l’augmentation du financement national des activités de planification familiale, principalement en raison des avantages multisectoriels que le pays peut tirer de l’investissement dans la planification familiale.