L’étude, publiée dans International Perspectives on Sexual and Reproductive Health, examine le lien entre les types de relations et la fertilité des adolescentes, définie comme une naissance vivante ou une grossesse en cours avant l’âge de 20 ans. Les chercheurs ont recueilli des données sur plus de 350 relations amoureuses et sexuelles auprès de près de 300 adolescentes dans deux villes du sud-est du Ghana. Dans cet échantillon, la fécondité des adolescentes a été observée dans 17 % des relations.
La réduction des grossesses et des maternités chez les adolescentes en Afrique subsaharienne est une priorité de santé publique et de développement, compte tenu des risques sanitaires associés pour la mère et l’enfant et des conséquences sociales qui en découlent, notamment des niveaux d’éducation plus faibles. Si les mariages précoces sont courants et constituent le principal facteur de fécondité des adolescentes dans certaines régions d’Afrique subsaharienne, ce n’est pas le cas au Ghana. Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, les grossesses et les maternités chez les adolescentes se produisent le plus souvent en dehors du mariage. Par conséquent, l’identification des contextes relationnels spécifiques dans lesquels ces événements se produisent peut permettre de mieux comprendre les moteurs de la fécondité des adolescentes et donc de concevoir des interventions plus efficaces.
L’étude révèle que les facteurs relationnels les plus fortement associés à la grossesse et à la maternité des adolescentes sont le soutien financier de base apporté par le partenaire et la cohabitation ou le mariage. Il semble également que les disparités de pouvoir et le fait d’avoir un partenaire de cinq ans ou plus d’âge soient associés à la fécondité des adolescentes.