L’utilisation accrue des contraceptifs au Malawi ne s’est pas traduite par une réduction proportionnelle de la fécondité, mais la raison de cette divergence n’est pas connue. Cette étude se penche sur le changement et l’abandon de la contraception pour voir si ces phénomènes peuvent éclairer cette énigme et si le taux de prévalence de la contraception moderne (TPCM), couramment utilisé, est le meilleur indicateur de la performance des programmes de planification familiale.
Pour obtenir une estimation relativement précise de la proportion de femmes effectivement protégées par un contraceptif moderne un jour donné, les auteurs de l’étude ont créé une nouvelle mesure, appelée prévalence ponctuelle de la contraception. En utilisant cette mesure, cette étude a trouvé que la prévalence ponctuelle de la contraception était de 35%, ce qui est légèrement inférieur aux estimations transversales comparables de la PCRm. Seuls 51% des utilisateurs de l’injectable – la méthode moderne la plus répandue – ont reçu leur première réinjection à temps, et seuls 15% ont adhéré à la méthode pendant 12 mois.
Sur la base de ces résultats, les auteurs concluent que les lacunes et l’arrêt de l’utilisation de l’injectable peuvent jouer un rôle dans l’écart entre le mCPR et la fertilité. Ils recommandent de renforcer les interventions visant à aider les femmes à respecter l’utilisation des injectables et à promouvoir les méthodes à longue durée d’action.