L’Égypte connaît des pénuries de pilules contraceptives qui ont commencé à disparaître des pharmacies et à se retrouver sur le marché noir, ont rapporté des sources médiatiques officielles.
Dans une interview accordée à OnTV Live, Souad Abdel Magid, chef du département de la population et du planning familial au ministère de la santé, a révélé que la principale raison de la disparition des médicaments est la baisse des importations globales de produits médicaux par les sociétés pharmaceutiques. Ils craignent de ne pas pouvoir réaliser une marge bénéficiaire raisonnable à la suite de l’introduction en bourse de la livre égyptienne décidée par la Banque centrale en novembre dernier.
Abdel Magid a souligné que le ministère offre suffisamment de pilules contraceptives de tous types dans 5 425 centres médicaux gouvernementaux, 600 hôpitaux gouvernementaux et 560 cliniques mobiles.
Elle a ajouté que les pilules contraceptives sont importées dans le cadre d’un appel d’offres public annuel, par lequel le gouvernement fournit un stock stratégique pour une année entière.
La disparition du médicament contraceptif a suscité des inquiétudes dans un pays déjà confronté à une surpopulation, à des taux de fécondité en hausse et à une grave crise économique.
Les Égyptiens souffrent de conditions de vie difficiles depuis le flottement de la livre égyptienne en novembre. Cette mesure a entraîné une hausse des prix des matières premières importées utilisées par les entreprises pharmaceutiques pour la production de médicaments, ce qui a conduit ces dernières à exiger le doublement des prix des médicaments sur le marché pour couvrir l’augmentation des prix des matières premières.