Pour la première fois, j’ai assisté à un concours de beauté lors de la conférence internationale sur la planification familiale qui s’est tenue cette semaine à Nusa Dua, en Indonésie. Munis d’écharpes et de drapeaux, les représentants de 16 pays ont défilé sur scène au son de la chanson du thème des Jeux olympiques. Bien qu’il n’y ait pas eu de cracheurs de feu ou de pianistes dans le spectacle, les performances des délégués sont restées impressionnantes : pour faire le point sur l’accélération de l’accès à la planification familiale du post-partum (PPFP) dans leurs pays respectifs.
Le groupe s’est réuni pour la première fois il y a seulement sept mois, à Chiang Mai, en Thaïlande, pour élaborer une stratégie concernant une occasion manquée en matière de planification familiale, à savoir la période qui suit l’accouchement. Les participants de 16 pays ont quitté la réunion en ayant élaboré des plans nationaux visant à garantir que chaque femme se voit offrir un moyen de prévenir une grossesse non désirée au cours des deux années suivant l’accouchement. Ils ont reconnu que le besoin était grand : Au niveau mondial, 65% des femmes dans leur première année post-partum ont un besoin non satisfait en matière de planification familiale. Dans les 16 pays représentés, il y a 62 millions de naissances chaque année – ce qui signifie 62 millions d’occasions d’introduire la PPFP !
Les participants ont été poussés par l’engagement mondial pris dans le cadre de FP2020 de promouvoir les droits des femmes et des filles à déterminer librement et pour elles-mêmes si et quand elles veulent avoir un enfant. Ils partagent l’objectif de permettre à 120 millions de femmes et de filles supplémentaires dans 69 pays d’avoir accès à une contraception moderne sans coercition ni discrimination d’ici à 2020.
Pour concrétiser cet engagement mondial, 16 pays ont pris des mesures au niveau local :
Parmi eux :
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Le Burkina Faso a intégré la formation au PPFP dans les écoles de médecine, de sages-femmes et d’infirmières, créant ainsi une nouvelle génération de champions du PPFP ;
Aux Philippines, le stérilet post-partum est désormais couvert par PhilHealth, le régime d’assurance national ;
L’Afghanistan a formé 12 formateurs en planification familiale à la PPFP/PPIUD et a élaboré des plans pour former 115 prestataires de soins de santé de 23 provinces dans 4 régions d’ici le mois prochain ; et
Au Kenya, le ministère de la santé a mené une action visant à mettre à jour les directives nationales de prestation de services et les programmes de formation en matière de planification familiale afin d’y inclure la PPFP.
(Pour en savoir plus sur les progrès réalisés dans les pays depuis Chaing-Mai, cliquez ici).
Le sentiment est clair : les actions locales perturbent positivement le statu quo pour les femmes et les filles dans la période post-partum. Le mouvement coordonné qui a débuté à Chiang Mai se développe avec une force irrésistible. Si les progrès réalisés au cours des sept derniers mois sont une indication des sept prochains, nous sommes en bonne voie pour garantir à toutes les femmes la possibilité de choisir le moment et la nature de leur prochaine grossesse.