D’ici 2020, le préservatif sera le seul moyen de contraception disponible pour les couples philippins qui souhaitent fonder une famille.
Seul le préservatif sera conservé, car les autres contraceptifs devraient être retirés du marché dans les trois prochaines années, a déclaré Gerard Bayugo, sous-secrétaire d’État à la santé, au cours du week-end.
En effet, les préservatifs ne sont pas couverts par l’arrêt de la Cour suprême, qui exige un certificat d’enregistrement du produit (CPR) de la Food and Drug Administration (FDA) avant leur distribution sur le marché, a ajouté M. Bayugo.
En juin 2015, la Haute Cour a émis une ordonnance restrictive temporaire empêchant la FDA d’accorder et de renouveler les RPC des produits contraceptifs.
“Les préservatifs ne sont pas inclus dans la liste des personnes qui ne reçoivent pas de massage cardiaque, car ils sont apparemment considérés comme des équipements ou des dispositifs et non comme des produits pharmaceutiques”, a expliqué M. Bayugo.
Le gouvernement et d’autres défenseurs de la santé génésique font pression pour la levée immédiate de l’interdiction de renouveler les DPC des contraceptifs, car la non-délivrance des DPC entraînera l’indisponibilité des contraceptifs en 2020.
La Commission sur la population (Popcom) a indiqué précédemment que les DPC de 47 produits de planification familiale expireront en 2020.
Popcom a indiqué que les DPC de 20 produits contraceptifs expireront d’ici la fin du mois de mars, tandis que les DPC de neuf autres produits expireront d’ici la fin de l’année 2017.
En 2018, les RPC de 13 autres produits contraceptifs expireront, quatre en 2019 et le dernier en 2020.
Popcom a prévenu que d’ici juin, seules les marques de contraceptifs les plus chères seraient disponibles sur le marché, ce qui pourrait faire passer la population à 103 millions d’habitants.
M. Bayugo a déploré que le ministère de la santé ait déjà du mal à acheter les contraceptifs qui seront distribués gratuitement aux couples désireux de planifier le nombre de leurs enfants.
“Nous ne pouvons pas obliger les couples à utiliser des préservatifs puisque ce seront les seuls disponibles. Ce n’est pas notre principe. Cela va à l’encontre de ce que nous avons promis. Nous voulions leur donner le choix. C’est leur décision, pas la nôtre”, a-t-il expliqué.
Il a toutefois assuré que le ministère de la santé était disposé à fournir davantage de préservatifs au public si la demande des couples était très forte.
“Si nous constatons une augmentation de la demande, nous pourrons peut-être réagir et acheter davantage si nous sommes autorisés à le faire”, a-t-il ajouté.