Le Nigeria a une population en croissance rapide, estimée actuellement à plus de 180 millions d’habitants, dont environ 46 millions sont des femmes en âge de procréer. Avec un indice synthétique de fécondité (ISF) de 5, la population du Nigeria devrait atteindre 379 millions d’habitants d’ici à 2050, devenant ainsi le quatrième pays le plus peuplé de la planète. (NDHS 2018) Il ne faudrait qu’une trentaine d’années pour que la population du Nigeria double. Les schémas de fécondité et de mortalité ont abouti à une structure de population jeune, où plus de 40 % de la population actuelle sont des enfants de moins de 15 ans. Le faible niveau de PF est un facteur majeur dans le schéma de fécondité et le taux de croissance de la population.
L’éventail actuel des méthodes de planification familiale montre que les préservatifs et les contraceptifs injectables sont les plus populaires. Les méthodes modernes comprennent principalement les préservatifs, les pilules et les produits injectables. Les facteurs associés au faible taux de prévalence de la contraception sont notamment les suivants : cultures très favorables aux familles nombreuses, mythes et idées fausses sur la contraception, inégalités entre les sexes, accès insuffisant aux services de PF, mauvaise qualité des services et efforts inadéquats de création de la demande.
Le précédent plan directeur pour la PF (2014-2018) est un CIP bien articulé qui aborde de manière holistique ces lacunes existantes dans la fourniture de services de PF de haute qualité aux Nigérians en âge de procréer et a été élaboré en vue des engagements pris par le Nigeria lors du sommet de Londres sur la PF. L’objectif principal du précédent plan d’action était de faire passer le taux de réanimation cardio-pulmonaire de 15 % à 36 % d’ici à 2018. L’objectif fixé pour le plan directeur national révisé en matière de planification familiale (2020-2024) est de parvenir à un taux de mortalité maternelle de 27 % d’ici à 2024, ce qui représente une croissance annuelle de 3 % par rapport au taux de mortalité maternelle actuel.
Le rapport NDHS (2018) a montré un TPC national de 18% et un TMPC de 13% pour toutes les femmes et un TPC et un TMPC de 17% et 12% respectivement chez les femmes mariées. En moyenne, il s’agit d’une augmentation de 2 points de la RCP et de la RCPm chez les femmes mariées et chez toutes les femmes depuis l’ENDS 2013. En 2018, plus de 6,2 millions de femmes utilisent une méthode moderne de contraception, dont plus de 1,7 million de femmes supplémentaires depuis 2012, date à laquelle les engagements du FP2020 ont été pris. En 2017, plus de 2 millions de grossesses non désirées, 735 000 avortements à risque et 12 000 décès maternels ont été évités. A la lumière des progrès réalisés dans les indices nationaux de PF depuis 2012, le FGON, en collaboration avec ses partenaires, a mis à jour son engagement lors du Sommet sur la PF de 2017 ; pour atteindre un mCPR de 27% parmi toutes les femmes d’ici 2020 et augmenter son allocation annuelle pour les contraceptifs à 4 millions de dollars US.
Une analyse du paysage de la situation nationale actuelle en matière de PF, utilisant le Plan d’action comme point de référence, a été menée pour identifier les facteurs favorables et les défis liés aux récents progrès, et proposer des recommandations pour atteindre l’objectif national révisé de 27 % de PCm d’ici à 2024. Le rapport sur le paysage a analysé les principaux domaines thématiques du plan d’action. Ces domaines comprennent la politique et la gouvernance, la prestation de services, l’approvisionnement et la logistique des produits de base, la génération de la demande, les finances, le suivi et l’évaluation.